vendredi 10 août 2012

assotiation


Mawaïd Arrahmane

Des «ftours» collectifs qui honorent l’esprit du Ramadan

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● Nécessiteux ou personnes seules, des citoyens se réunissent chaque jour pour rompre le jeûne.
● Des associations distribuent des centaines de repas quotidiennement. 
# Des bénévoles veillent à ce que «les tables du Miséricordieux» soient bien dressées et que rien n’y manque.
Les actions caritatives se multiplient durant le mois de Ramadan. Dans la majorité des quartiers casablancais, des associations, particuliers et entreprises, se joignent à ce mouvement de solidarité. Certaines d’entre elles distribuent des paniers de produits alimentaires alors que d’autres organisent tout au long du mois sacré «Mawaïd Arrahmane» (Tables du Miséricordieux). Ces tables de charité accueillent les sans-abri, personnes dans le besoin ou même les hôtes de la capitale économique qui n’ont pas trouvé où rompre le jeûne. Dressées sous des tentes joliment décorées, ces tables sont bien préparées avant l’heure du «ftour».
Des bénévoles veillent à ce qu’elles soient bien dressées et que rien n’y manque. «Je dresse chaque jour les tables comme si je reçois des invités. On fait certes du bénévolat, mais on doit le faire correctement pour encourager les gens à partager avec nous ce repas et pour que Dieu accepte notre travail» nous confie une jeune bénévole dans une association au quartier Hay Mohammadi. La qualité de «Mawaïd Arrahmane» diffère selon les moyens des personnes ou associations qui les organisent, mais elles comportent toutes le «ftour» marocain classique. «Les repas distribués ne sont pas aussi importants que les moments de convivialité et de partage qu’on vit autour de la table», affirme Ali, un apprenti menuisier habitué de «Mawaïd Arrahmane» depuis deux ans.
Un témoignage confirmé par l’Association marocaine pour la culture et la solidarité qui organise pour la cinquième année consécutive «un ftour collectif» tout au long du mois de Ramadan à Sidi Bernoussi : «Les jeûneurs qu’on reçoit ne sont pas tous des étudiants étrangers à la ville ou nécessiteux. Nous accueillons également des ouvriers, fonctionnaires et commerçants. Notre tente est également ouverte aux personnes de passage à Casablanca et qui n’ont pas pu rejoindre leurs maisons avant la prière d’Al-Maghrib». Selon Mokhtar Asbaïbou, président de l’association, ces «ftour ouverts» viennent également à la rescousse des familles pauvres qui n’arrivent pas à suivre le rythme de consommation durant le mois de ramadan et la cherté des produits alimentaires. L’association marocaine pour la culture et la solidarité à Sidi Bernoussi reçoit plus de 800 jeuneurs chaque jour, et distribue plus de 1 000 repas quotidiennement. En outre, elle a l’habitude d’assurer une centaine de repas pour des orphelinats avoisinants. Les bienfaiteurs ne lésinent pas sur les moyens pour aider leurs concitoyens en ce mois sacré. A souk Koréâ, l’association des vendeurs de bois dresse chaque année une grande tente au niveau du boulevard Mohammed VI pour offrir le repas «du ftour».

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